mercredi 8 décembre 2010

Mer de la pêcheuse

Ces derniers jours, un froid glacial s'est abattu sur la plupart des régions européennes, propageant un épais manteau de neige avant même l’arrivée de l’hiver. Des villes entières furent isolées et leurs activités gelées à cause du froid.

Le turquoise du ciel épouse la mer d’azur

À Sayada c’est autre chose, le 7 décembre dernier, une visite au large m’a offert un beau paysage plein de soleil et de belles couleurs de bleu. Depuis la plage, j’ai pu photographier quelques embarcations aux alentours du port de pêche. Celle-ci m’a énormément attiré, d’une part la beauté de la lumière et des bleus et d’autre part cette composition me tient à cœur pour la solitude qu’elle dégage avec une touche de liberté dans l'horizon si magnifique...
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mardi 30 novembre 2010

Wikipédia


Vous avez certainement remarqué que sur les projets Wikimedia on peut lire d’une manière inlassable un « appel personnel du co-fondateur de Wikipédia Jimmy Wales ». Cet appel reste toujours affiché tant que le bouton en haut à droite de l’annonce n’est pas cliqué. Parfois tenace, cette annonce a pour but de collecter des fonds pour le projet.

De même je me suis inspiré, et j’ai, de ma part, un message personnel à faire passer sur mon profil FB.

lundi 4 octobre 2010

Voyage aux sources

Cameleon Tunisie
L'été dernier, j'ai accompli un inoubliable voyage... un voyage plein de nostalgie et de bons vieux souvenirs remontant à une trentaine d’année. Il s’est déroulé dans le gouvenorat de Siliana en passant par Kairouan. Je vous en parlerai...

jeudi 26 août 2010

Dorsaf Hamdani inaugure magistralement un programme de qualité

Dorsaf Hamdani aux coulisses
avant de monter sur scène
Dorsaf Hamdani, la voix nacrée de la chanson tunisienne, a donné le coup d'envoi des festivités ramadanesques programmées dans le cadre de la troisième édition du Festival de la médina de Sayada, et ce, le samedi 21 août 2010 au lycée 7-Novembre de la ville.
Ainsi, une nouvelle session du festival a démarré avec une soirée que le festival a pris la bonne habitude d'offrir. En effet, après Lotfi Bouchnaq et Zied Gharsa dans les éditions antérieures, cette troisième soirée inaugurale a été assurée cette année par la cantatrice Dorsaf Hamdani interprétant son spectacle «Emirat Ettarab».

Dr. Abdelhamid Slama
M. Abdelhamid Slama, ministre-conseiller auprès du Président de la République et membre du comité central du Rassemblement Constitutionnel Démocratique, a officiellement donné le coup d’envoi d’un festival dont cette édition est dédiée à l'Année internationale de la jeunesse.
La cantatrice en plein spectacle
Le spectacle inaugural s'est déroulé sur une scène haut en couleur dans un décor original et harmonieux, c'est un voyage sublime dans l'espace et dans les temps qui a survolé les grandes voix de la chanson arabe.
De Esmahène à Feyrouz en passant par Oum Kalthoum et Leila Mourad et, cerise sur le gâteau, l’inoubliable Saliha, autant de  divas réunies ! Et  Dorsaf, avec son charme élégant, a su interpréter leurs chef-d'œuvres et conquérir, par là même, son public venu en masse et de tout âge pour redécouvrir «Elf Leyla Wa leyla», «Ehwa», «Layali El Ons», «Saalouni Enness», «Lessabr Hdoud» et tant d'autres merveilles de la chanson arabe.
Dorsaf fondue dans son œuvre
Les Sayadis ont été enivrés par les mouvements discrets de jubilation de Dorsaf et ont longuement et chaleureusement applaudi sa prestation. Ils étaient émerveillés par la voix de l'artiste, qui a été appuyée par une musique formidable, hautement jouée par la troupe qui l'accompagnait et qui a mis en valeur ses potentiels artistiques.

La star de la soirée
recevant les honneurs
du comité du festival
Une ambiance de  fête a marqué cette nuit ramadanesque; le public a apprécié le choix du spectacle et son cadre convivial, il a été enchanté d'avoir à sa portée une star de la chanson tunisienne qui, certes, ne se déploie pas encore assez dans sa propre production,  mais qui doit être en gestation pour une orientation artistique originale. Ce soir-là, des spectateurs ont parlé d’une belle combinaison «triadique» entre Adam Fethi, Lotfi Bouchnaq et Dorsaf Hamdani! A bon entendeur…

Enfin, un grand bravo au jeune comité organisateur de cette troisième session du Festival de la Médina de Sayada qui a su mettre la barre très haut dès l’enclenchement du festival avec pour objectifs majeurs : contribuer à la réconciliation du public avec  la culture de qualité. La suite du programme en témoigne : notamment  une soirée de la troupe Saxofans le samedi 28 août, la quatrième édition du Salon culturel prévue le jeudi 2 septembre  (avec un hommage à Jaâfer Maged et Mahjoub Ayari) et pour la clôture le spectacle «Tarabyet » de Hassen Dahmeni le vendredi 3 septembre  au théâtre de la Maison des Jeunes de Sayada.

Auteur : Habib M.

Article paru dans La Presse de Tunisie ici


mercredi 5 mai 2010

البحر هنشيرنا - La mer est notre ferme


البحرُ هِنْشِيرُنا
عن قصّةٍ لمحمّد البشير

هل كان يعرف أنه منحدر من أسرة جاءت المغارة منذ القرن التاسِع للهجرة؟ وهل أنت تعرف وقد سكنت هذه المدينة المتميّزة «صيادة» أنك أيضا تنحدر من نفس الأسرة؟

كان عبد القادر يحادث نفسه بهذه الكلمات ويتذكر صباه عندما كان يتردّد على الكتّاب مع صغار الحيّ إذ كان يذهب كل صباح إلى «سيدي عمّار» كُتّاب الحيِّ وكعبة صِغاره. تعلّم عبد القادر ككلّ الأجيال التي سبقته وتمكّن من حفظ بعض السّور والقراءة والكتابة وعاش أيّام صباه بين دارهم والكتّاب والكلّ يقع على مُرتفع يطلّ على البحر وخليج المُنستير وخليجها الجنوبيّ الصغير. كان عبد القادر، كلّ يوم،  يُشاهد عن بُعد بناءات هذه المدينة العريقة التي تتراقص بين مياه البحر وزرقة السّماءِ الصّافية أوْ ضباب السُّحبِ المُمْطرة، وكان قُبالَة هذا المشهد المُمْتِع، يَقع بصرُهُ على شبحِ أرضٍ غامضةِ الملامِحِ، قِيل له إنَّها جُزُرُ «قُــــورِيا».

عاش عبد القادر وسَط هذا المُحيط الضيّق الواسع... فالبلدة التي احتضنته لا تتجاوز زنقتين يربط بينهما نهج ضيِّقٌ يصبُّ شرقًا في اتّجاه سيدي عمّار والبحر، وجنوبا في اتجاه الجامع القديم والغابة... وتمركز الحيّ كُلُّه حول دار انتصبت كالقلعةِ وسمَّاها سُكَّان الحيّ «الدّار القلعة» وهي أوّلُ بيت شُيِّد فوق مغارتين صغيرتين، سكنها بدون شكٍّ أُناسٌ بِدائيُّون، ثُمّ امرأة مع أبنائها «الليلي والقسوات ورِبْح». وكان أبو ربح يقول لابنته عندما يقصد البحر صباحًا : «يَا رِبْح يَا نَجْمةَ الصُّبْح يَا زارْقَه مِنْ قبيله» هيّا معي إلى البحر.

أصبحت العائلة «صيادة» وأصبح الحي «صيادة» وبُنِيَت المنازل والجامع والزنقتان والدكاكين الرابطة بين الزنقتين التي نشاهدها اليوم بطابعها المتميّز. وتصاهرت العائلة «الصيادة» مع جيرانها، فزُفَّت ربح إلى شابٍ من لمطةوتزوّح اللّيلي من فتاة من قصر هلال وعشق القسوات نبيلة من المكنين فتزوّجها. تعلق الجميع بالبحر، وأنجبوا وتكاثروا والدار القلعة صامدة فوق الصخرة والمغارتين، وهي لا تفتح إلاّ على البحر تُراقِبُهُ ويُراقبها، وتُغَنِّي له ويُغنِّي لها ولكلٍّ منهما أنشودته الخالدة التي يُغنّيها كلّ صيّادي اليوم.

كانت أم ربح تُسمّى لطيفة وقيل أن اسمها كان رعد أو دعد، لذا فإن الحياة بصيادة تتأرجح بين لطف نسيم البحر وعنف تلاطف أمواجه بين رغد العيش وصيد وفير وبين كوارث بحريّة ذهبت برجال إلى الأبد، فيتّمت أطفالا أعشت عيون أمهات بكاءً على أبنائهم الذين لم يعودوا بعد من البحر... فالبحر هو البداية والنهاية بصيادة، والزياتين والسواني والأجنة التي حوّلت الدار القلعة والحي القلعة والمدينة اليوم هي امتدادٌ لعمل أهل البحر. إن البحر والعمل بالبحر والحيل لإيقاع الحوتة بيد الصياد هي من شواغلنا جميعا، نحن أبناء صيادة، فكلّنا ذو نسب إلى العائلة الصيادة والدار «القلعة» التي سكنتها لطيفة أو رعد أو دعد مع ابنيها الليلي و القسوات وبنتها ربح وزوجه اللطيف الحازم ماجد. كلنا ننحدر من هذه العائلة الرائدة القادمة من المكنين ولا حسرة لنا على ضيق أرضنا ولنا البحر مرتعا.

قيل زار أحدهم مدينتنا وكن من الأرياف المجاورة، كان الرجل نازلا ضيفا على أحد آل ماجد بصيادة، فلما اطّلع على ما حول المدينة من مراعي وحقول وزياتين، راعه ضيق المساحة وقلة المرعى، فتساءل عن رزق أهل الدّار، فأشار مضيفُه إلى البحر وقال : «هذا هنشيرُنا»  ليكن لنا في اليابانيّين إسوة حسنة، وتحادث الرجلان مطوّلا حول «قصعة الكسكسي بالحوت الصيّادي» وكيف أن الحكمة ضالّة المؤمن أين وجدها التقطها... وأن الرّسول صلّى اللّه عليه وسلّم قال : «لو تعلّقت همّة الإنسان بما وراء العرش لناله».

عن مجلة إنجازات البلدية، مؤسّسة سعيدان للنّشر - سوسة، سنة 1990، ص 7-9

vendredi 26 mars 2010

Mer, que nous caches tu ?صيادة وألغاز البحر


Le 26 mars 2010, Sayada s'est levée avec un épais brouillard, la voilant et attribuant une soupçon de mystère et d'énigme à la pêcheuse. Un paysage londonien s'est installé sur les zones basses de la ville dont le port de pêche.
Sayada est une grande énigme que tous les sayadis déchiffrent chaque jour et qu'y trouvent des scènes de joie, extase voire de deuil et de souffrance...

Le dernier acte en date, remonte au 11 avril passé, où un des marins-pêcheurs de la ville (un jeune dans la trentaine) s'est décédé aux larges du grand bleu, entre Sayada et l'île de Kuriat en chutant de son embarcation dans les eaux et ne pouvant plus remonter à bord.
La mer était plus forte ce jour là. Elle ôté la vie à Amor laissant derrière lui une petite famille dans la peine et dans le deuil...


Cette famille et les proches du regretté défunt, regarderont-ils la mer du même œil qu'auparavant ? Aimeront-ils encore la mer ? On ne pourra dire point sur ce sujet. Quant à la mer, elle est toujours là prête à inscrire d'autres scènes de la vie...
Bon vent à bon entendeur...

mercredi 17 mars 2010

Développement durable (التنمية المستدامة)


« ...La mer est notre ferme(*). » disait quelqu'un sur la principale activité des Sayadis  ; la pêche. Mais avec ce qu'on constate sur la plage mitoyenne au port de pêche, est un choquant paysage de désolation et d'inquiétude... Des déchets éparpillés sur la longueur de la plage et qui côtoient même les habitations (voir photo). 


Hormis les effets néfastes sur la faune et la flore aquatiques, ces déchets sont d'une extrême nuisance environnementale, alors il me semble urgent de procéder à une solution durable à ce problème dans les plus brefs délais. 


Aussi, il faut se rappeler que nous ne sommes pas très loin de la saison estivale, et si rien n'est arrêté, nous risquerions d'avoir des invasions monstrueuses d'insectes et compagnies et les balnéaires qui se rendent tous les ans à cette plage (si si, il y en a beaucoup de  qui s'y rendent pour la baignade, la pêche à la ligne...) seraient assez déçus de constater cette pollution indésirable.


Alors, j'appelle tous les responsables à trouver une solution à ces déchets qui se stagnent d'une semaine à une autre et de retrouver un environnement digne de notre chère Sayada et ses habitants.


Je finis mon article par cette belle photo du port de la pêche, et on aimerait bien que toute Sayada soit aussi belle :)




(*) = البحر هنشيرنا

lundi 25 janvier 2010

Richesse culturelle de Sayada


En me promenant dans la vieille ville de Sayada, j'ai toujours aimé cette magnifique fresque qui décore une façade. Je sais que les symboles religieux sont très importants dans le représentatif architectural et ornemental, mais jusqu'à maintenant, je ne peux expliquer la juxtaposition du croissant et de l'étoile à six branches... Alors si quelqu'un peut me renseigner ?

dimanche 24 janvier 2010

Sayada

Il vient me de passer sous la main, le dernier numéro double 13/14 (1er semestre et 2e semestre 2009) de la revue "Thétis", une revue semestrielle publiée par l'Association pour la culture et les arts méditerranéens (ACAM).

Ce que j'ai beau aimé dans ce numéro, est l'article du directeur-responsable de la revue en personne, M. Mansour M'HENNI, fils de Sayada. L'article en question s'intitule :
SAYADA MA PASSION
Naissance et renaissance d'une cité méditerranéenne
C'est un texte plein d'amour pour la ville de Sayada et qui retrace dans un écrit enchantant l'histoire de l'agglomération depuis ses origines historiques, jusqu'au XVIe siècle de notre ère.
Le long de quatre épisodes récités sur sept pages de la revue, l'auteur a survolé les étapes clefs de l'histoire de la ville, ces étapes sont les suivantes :
  • Une agglomération à la périphérie de l'Histoire
  • Des origines libyques
  • La destruction de Leptis
  • Renaissance et peuplement de Sayada
La veuve originaire de Moknine, Hannibal, le corsaire Barberousse-Aroudj et d'autres sont les protagonistes de ce récit. Ainsi, le mythe côtoyait le réel dans une atmosphère de conflits, de pirates, d'épopées etc. Et M. M'HENNI nous a offert des voyages sublimes dans le temps avec un seul mot d'ordre "Sayada".

À la fin de récit, je reprends le texte de l'auteur qui avance :
"C'est sur ce fond de conflit meurtrier et d'absence de sécurité que mon ancêtre le Djerbien s'en vint à terre de son îlot des Lotophages. Il élit domicile sur la colline de la Pêcheuse, mais ça c'est bien une autre histoire, l'histoire de mon ancêtre le Djerbien, qu'un jour peut-être je conterai."
Eh bien monsieur, nous attendons avec impatience cette histoire.